La bouffonnerie de la Seconde Guerre Mondiale: une analyse comique de Papy fait de la résistance
Title
La bouffonnerie de la Seconde Guerre Mondiale: une analyse comique de Papy fait de la résistance
Description
Papy fait de la résistance est une comédie qui est sortie en 1983 à propos de la vie des Français sous l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale. L’intrigue se concentre sur la famille Bourdelle de la célèbre cantatrice d’opéra, Héléna Bourdelle. Après la mort de son mari André Bourdelle, membre de la résistance, un général nazi s’installe chez les Bourdelles. Le réalisateur Jean-Marie Poiré a réalisé plusieurs films, dont beaucoup sont de comédies. Papy fait de la résistance, comme l’autre film de Poiré Le Père Noël est une ordure, est un film de culte qui occupe la place de 7e plus gros succès au box-office français pour l’année 1983. Le film diffère des comédies normales en ce qui concerne la distribution des rôles; Poiré voulait que tous les personnages soient joués par des acteurs et actrices connus. Malgré cela, le film a rencontré une réponse négative venant de quelques groupes d’anciens résistants qui faisaient connaître leur désapprobation au sujet de la moquerie de la résistance.
Le film raconte l’histoire de la vie derrière les lignes du conflit direct du front. Plus spécifiquement, l’intrigue illustre les tensions autour de la loyauté pour les Français qui se demandaient avec qui ils devraient s’allier pendant l’occupation. Après l’invasion allemande et l’établissement du gouvernement de Vichy en 1940, les Français ont observé la création de deux forces opposées dans leurs vies sous l’occupation : la collaboration et la Résistance. Néanmoins, le choix n’était pas simple comme le montre la participation variée des Français dans les deux camps. Tout le monde ne faisait pas de grands gestes de résistance ; il y avait beaucoup de petits actes résistants. De plus, la collaboration était aussi variée que la Résistance. La collaboration horizontale, par exemple, est brièvement mentionnée dans le film à l’instant où Michel Taupin casse, par accident, un ornement pour le magasin d’une dame. Il y avait de nombreuses raisons pour coucher avec l’ennemi : la protection physique, la nourriture et les finances et l’amour. Pour beaucoup de Français, la collaboration était une façon de survivre et il est nécessaire qu’on fasse la distinction entre la collaboration et le collaborationnisme. Le collaborateur aidait l’Allemagne nazie, mais il ne souscrivait pas nécessairement à la philosophie nazie. Par contre, le collaborationniste partageait aussi l’idéologie nazie et soutenait les actions antisémites. En 1943 sous le gouvernement de Vichy, la Milice est établie comme force pour combattre la Résistance dans une forme d’imitation de la Gestapo. Pierre Laval, un homme de politique et ministre de la Troisième République, fonctionnait comme chef de la Milice.
L’humour dans le film Papy fait de la résistance se sert d’une nature très physique, visible et exagéré avec de grosses farces qui ne sont pas subtiles. La séquence où les femmes Bourdelles essaient de cacher un soldat captif anglais dans un panier à linge est un des moments le plus exemplaires et illustres les différents types d’humour présents dans le film. Pour mieux comprendre l’humour dans le film, on va analyser cette séquence représentative et on va utiliser les trois théories d’humour les plus connues. Pour commencer, le film fait appel à l’absurdité pour créer des situations ridicules d’incongruité. Quand le Général Spontz présente son chat, Gustav, comme « l’adjudant-chef » décoré par le Führer lui-même, la situation passe d’un moment sérieux à un moment absurde. La grosse farce perpétue cette absurdité quand le chat griffe le Général Spontz qui essaie d’avoir une apparence professionnelle et autoritaire. Ces actes ridicules font un commentaire sur la nature de la guerre en reflètent la folie de la guerre. De plus, ces actes absurdes représentent les Allemands comme des bouffons. Dans la séquence, une notion de supériorité propulse l’humour qui vient du colonel SS qui incarne les stéréotypes exagérés des nazis : ils sont toujours fâchés et crient tout le temps, ils se comportent d’une manière disciplinée et ils ne sont pas capables de penser individuellement. Ces stéréotypes excessifs rendent les Allemands ridicules et ébranlent leur pouvoir. En rigolant l’audience est réunie par une notion partagée de la supériorité; ces nazis qui sont au pouvoir se comportent comme des bouffons, ce qui diminue leur apparences fortes et effrayantes. La distance est créée entre l’audience et les Allemands avec ces stéréotypes, ce qui rassemble inconsciemment la sympathie pour les Français et la cause de la Résistance. En termes d’angles de caméra dans la séquence, le film emploie une forme de jeu avec les spectateurs pour montrer les différents objets et situations: les Allemands trouvent le grand-père en train de mettre le panier sur la voiture, le chat Gustav dans le bureau, et pour toute la longueur de la séquence on sait que le soldat anglais est dans le panier. Ce jeu établi le suspens qui crée une base sur laquelle l’histoire peut se servir de l’humour de soulagement relâche. Par exemple, quand le Général Spontz montre Gustav à Bernadette on ne s’attend pas à voir un chat comme « le personnage le plus doué de sa génération. » Quand finalement on voit le chat, toute cette énergie qui était en train de monter disparaît, avec la rigolade qui le remplace.
Papy fait de la résistance est un film amusant qui aborde le sujet de la Seconde Guerre Mondiale d’une manière légère avec son ridicule et burlesque. L’atmosphère de la plaisanterie dans laquelle l’action se passe reflète l’année de réalisation du film. Les années quatre-vingts sont suffisamment longtemps après la Seconde Guerre Mondiale pour commencer à parler sérieusement du sujet de la guerre, mais aussi toujours trop récent pour vraiment provoquer des questions profondes et critiques. En outre, cette période crée un contexte où les idées traditionnelles de la collaboration et la Résistance et comment on les étudie en histoire sont réévalués. Le film marque une étape dans la progression des pensées et de la compréhension autour de la guerre après le conflit, avec la France qui essaie de se réconcilier avec son passé.
Le film raconte l’histoire de la vie derrière les lignes du conflit direct du front. Plus spécifiquement, l’intrigue illustre les tensions autour de la loyauté pour les Français qui se demandaient avec qui ils devraient s’allier pendant l’occupation. Après l’invasion allemande et l’établissement du gouvernement de Vichy en 1940, les Français ont observé la création de deux forces opposées dans leurs vies sous l’occupation : la collaboration et la Résistance. Néanmoins, le choix n’était pas simple comme le montre la participation variée des Français dans les deux camps. Tout le monde ne faisait pas de grands gestes de résistance ; il y avait beaucoup de petits actes résistants. De plus, la collaboration était aussi variée que la Résistance. La collaboration horizontale, par exemple, est brièvement mentionnée dans le film à l’instant où Michel Taupin casse, par accident, un ornement pour le magasin d’une dame. Il y avait de nombreuses raisons pour coucher avec l’ennemi : la protection physique, la nourriture et les finances et l’amour. Pour beaucoup de Français, la collaboration était une façon de survivre et il est nécessaire qu’on fasse la distinction entre la collaboration et le collaborationnisme. Le collaborateur aidait l’Allemagne nazie, mais il ne souscrivait pas nécessairement à la philosophie nazie. Par contre, le collaborationniste partageait aussi l’idéologie nazie et soutenait les actions antisémites. En 1943 sous le gouvernement de Vichy, la Milice est établie comme force pour combattre la Résistance dans une forme d’imitation de la Gestapo. Pierre Laval, un homme de politique et ministre de la Troisième République, fonctionnait comme chef de la Milice.
L’humour dans le film Papy fait de la résistance se sert d’une nature très physique, visible et exagéré avec de grosses farces qui ne sont pas subtiles. La séquence où les femmes Bourdelles essaient de cacher un soldat captif anglais dans un panier à linge est un des moments le plus exemplaires et illustres les différents types d’humour présents dans le film. Pour mieux comprendre l’humour dans le film, on va analyser cette séquence représentative et on va utiliser les trois théories d’humour les plus connues. Pour commencer, le film fait appel à l’absurdité pour créer des situations ridicules d’incongruité. Quand le Général Spontz présente son chat, Gustav, comme « l’adjudant-chef » décoré par le Führer lui-même, la situation passe d’un moment sérieux à un moment absurde. La grosse farce perpétue cette absurdité quand le chat griffe le Général Spontz qui essaie d’avoir une apparence professionnelle et autoritaire. Ces actes ridicules font un commentaire sur la nature de la guerre en reflètent la folie de la guerre. De plus, ces actes absurdes représentent les Allemands comme des bouffons. Dans la séquence, une notion de supériorité propulse l’humour qui vient du colonel SS qui incarne les stéréotypes exagérés des nazis : ils sont toujours fâchés et crient tout le temps, ils se comportent d’une manière disciplinée et ils ne sont pas capables de penser individuellement. Ces stéréotypes excessifs rendent les Allemands ridicules et ébranlent leur pouvoir. En rigolant l’audience est réunie par une notion partagée de la supériorité; ces nazis qui sont au pouvoir se comportent comme des bouffons, ce qui diminue leur apparences fortes et effrayantes. La distance est créée entre l’audience et les Allemands avec ces stéréotypes, ce qui rassemble inconsciemment la sympathie pour les Français et la cause de la Résistance. En termes d’angles de caméra dans la séquence, le film emploie une forme de jeu avec les spectateurs pour montrer les différents objets et situations: les Allemands trouvent le grand-père en train de mettre le panier sur la voiture, le chat Gustav dans le bureau, et pour toute la longueur de la séquence on sait que le soldat anglais est dans le panier. Ce jeu établi le suspens qui crée une base sur laquelle l’histoire peut se servir de l’humour de soulagement relâche. Par exemple, quand le Général Spontz montre Gustav à Bernadette on ne s’attend pas à voir un chat comme « le personnage le plus doué de sa génération. » Quand finalement on voit le chat, toute cette énergie qui était en train de monter disparaît, avec la rigolade qui le remplace.
Papy fait de la résistance est un film amusant qui aborde le sujet de la Seconde Guerre Mondiale d’une manière légère avec son ridicule et burlesque. L’atmosphère de la plaisanterie dans laquelle l’action se passe reflète l’année de réalisation du film. Les années quatre-vingts sont suffisamment longtemps après la Seconde Guerre Mondiale pour commencer à parler sérieusement du sujet de la guerre, mais aussi toujours trop récent pour vraiment provoquer des questions profondes et critiques. En outre, cette période crée un contexte où les idées traditionnelles de la collaboration et la Résistance et comment on les étudie en histoire sont réévalués. Le film marque une étape dans la progression des pensées et de la compréhension autour de la guerre après le conflit, avec la France qui essaie de se réconcilier avec son passé.
Creator
Poiré, Jean-Marie
Source
Papy fait de la résistance
Publisher
Les Films Christian Fechner
Date
1983
Contributor
Clavier, Christian
Galabru, Michel
Giraud, Roland
Jugnot, Gérard
Lamotte, Martin
Lavanant, Dominique
Maillan, Jacqueline
Villeret, Jacques
Galabru, Michel
Giraud, Roland
Jugnot, Gérard
Lamotte, Martin
Lavanant, Dominique
Maillan, Jacqueline
Villeret, Jacques
Original Format
Film
Duration
102 minutes
Producer
Les Films Christian Fechner
Director
Jean-Marie Poiré
URL
https://www.youtube.com/watch?v=4XQUNffE_p4
Collection
Citation
Poiré, Jean-Marie , “La bouffonnerie de la Seconde Guerre Mondiale: une analyse comique de Papy fait de la résistance,” French contemporaine et humour (1939-2016), accessed June 19, 2025, https://frenchhumor.fren.sites.carleton.edu/items/show/8.
Comments