L'HLM : le rêve contre la réalité

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L'HLM : le rêve contre la réalité

Description

Description
J’ai choisi une caricature de Loïc Faujour qui montre un immeuble en 1966 et 2006. Je sais que c’est le même immeuble parce que les bâtiments à l’arrière-plan sont inchangés. Je pense que cet immeuble représente une habitation à loyer modéré (HLM). La légende dit « Dessin réalisé spécialement pour l’exposition. »
En 1966, le bâtiment est bleu avec des nuages partout. Tout est brillant et propre. Il y a un couple amoureux qui regarde par la fenêtre, les deux sourient et paraissent heureux. Une voiture est garée devant, elle ressemble à une Citroën 2 CV.
En 2006, le bâtiment se détériore beaucoup. Il perd son apparence propre : la couche de peinture bleue devient jaune et verte. Les failles deviennent visibles sur le mur. Les nuages se transforment en panaches de fumée et sont noirs. Le couple amoureux est très vieux et leurs sourires sont plus petits. De plus, la porte de verre est brisée et la voiture est en feu et à l’envers : les vestiges sont éparpillés sur le sol. La tranquillité en 1966 devient le chaos en 2006.
Contexte
Avant d’analyser la caricature, on a besoin d’un peu de contexte. Loïc Faujour est un dessinateur indépendant, qui dessine régulièrement dans plusieurs magazines comme La Nouvelle Vie ouvrière ou Archimag. Notre caricature se moque de la réussite des HLMs : c’est une cible fréquente de Faujour.
Le système des HLMs a été créé en 1950 pour combattre la crise de logements après la Seconde Guerre mondiale. Les HLMs sont situés aux périphéries des villes dans les banlieues défavorisées (en particulier à l’est d’un centre-ville). Souvent, ils sont une partie des plus grandes zones à urbaniser en priorité (ZUP).
Certains d’HLMs souffrent avec du surpeuplement, du crime et, de la pauvreté. Parfois, les HLMs sont habités par les immigrés. Le HLM devient un point de la critique des média, dans cette caricature Faujour se moque de l’efficacité des HLMs.
Cette caricature a fait référence à des émeutes d’octobre et novembre 2005 où les banlieues à l’est de Paris ont été victimes d’incendies sur les voitures et de dégradation. Le détonateur était quand deux jeunes ont été électrocutés après qu’ils essaient d’éviter la police. Il y avait déjà beaucoup de tension sur le chômage de la jeunesse et la brutalité de la police. L’état d’urgence a été déclaré le 8 novembre 2005. À la fin, trois civils sont morts et presque 3000 personnes ont été en état d’arrestation.
Analyse
Quand on regarde cette caricature, on voit deux bâtiments qui ont la même structure, mais ils diffèrent dans leur apparence de façon drastique. Donc le type d’humour dans cette caricature est l’incongruité, on s’attend à voir le même immeuble dans les deux périodes, mais il y a beaucoup de changement. De plus, Faujour utilise le soulagement pour l’humour : on peut penser que l’immeuble à gauche est trop beau pour être vrai, donc on est soulagé quand on découvre que cela n’est pas la réalité en 2006.
Faujour utilise l’humour pour critiquer l’état des HLMs. Une interprétation possible : l’idée d’un HLM réussi est seulement un rêve du gouvernement en 1966, ce n’est pas la réalité qu’on voit maintenant. Faujour se moque de ce rêve. Il dessine l’immeuble à gauche en bleu avec des nuages, peut-être que cet immeuble représente le ciel. Cela montre la façon de penser de 1966 : les HLMs seront divins et une solution excellente pour combattre le manque de logements. Mais à droite, on voit la réalité une année après les émeutes. La couleur de l’immeuble devient jaune et vert ce qui lui donne une apparence laide et sale. Tous les nuages deviennent noirs ; peut-être, cela représente l’emplacement des HLMs dans les banlieues de l’est : le vent souffle la pollution de centre-ville vers l’est. Faujour critique l’apparence des HLMs en montrant au-dessous des attentes. L’explication dit « Dessin réalisé spécialement pour l’exposition. » Donc l’immeuble à gauche est seulement un projet onirique qui ne se matérialise jamais.
Une autre interprétation est que l’immeuble à gauche ne représente pas un rêve, mais le passé. Faujour se moque de l’état présent des HLMs et critique le gouvernement qui ne fait pas des réparations et laisse les HLMs se détériorer. Le couple amoureux commence très jeune, mais devient très vieux. Les HLMs ont été conçus pour aider les jeunes adultes, mais les jeunes ne peuvent pas sortir des HLMs. De plus, la même voiture existe encore, cette voiture était très populaire en ce temps-là, mais maintenant est vieillotte. Faujour se moque de la dégradation des HLMs.
Conclusion
Dans tous les cas, Faujour se moque de l’état des HLMs pour le critiquer. Il montre une HLM qui ne réussit pas et se détériore beaucoup. Faujour critique les HLMs fréquemment, je pense qu’il espère améliorer la situation dans les HLM en se moquant.

Bibliographie
http://museehistoirevivante.com/activites-pedagogiques/ResidenCite/questio.htm
http://www.babelio.com/auteur/Loic-Faujour/123064
http://media.urtikan.net/wp-content/gallery/028-faujour/faujour-28-01.jpg
http://www.pcf.fr/sites/default/files/imagecache/image/faujour-logement.png

Creator

Loic Faujour

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Citation

Loic Faujour, “L'HLM : le rêve contre la réalité,” French contemporaine et humour (1939-2016), accessed April 30, 2025, https://frenchhumor.fren.sites.carleton.edu/items/show/23.