La nouvelle guerre des boutons
Title
La nouvelle guerre des boutons
Description
« T’es un peigne-cul! » avec ces mots, la guerre des boutons commence. Nous sommes en 1944, et dans les villages de Longeverne et Velrans, les enfants des deux villages sont en train de faire la guerre.
La nouvelle guerre des boutons est un film de Christophe Barratier, réalisé en 2011. Il est basé sur le livre La guerre des boutons, écrit par Louis Pergaud en 1912. Les évènements du film se déroulent au milieu de la deuxième guerre mondiale.
Ce film ne se déroule pas dans un milieu très affecté par la guerre (la zone libre). Il n’y a pas de Nazis par tout, il n’y a pas de grandes batailles (entre adultes), il y a seulement les faits de vie pendant la guerre. On voit la guerre quand il y a la milice, qui, à un moment, arrête une famille juive. Il y a les pères des enfants, qui sont en Allemagne comme prisonniers de guerre ou au STO- les Français envoyé en Allemagne pour travailler pendant la guerre. Et il y a Violette (Miriam), une fille juive qui se cache avec une amie de sa mère.
Ce film n’est pas un film comique. Il y a des moments où nous rions de soulagement ou parce que c’est ridicule/incongru, mais dans l‘ensemble, ce n’est pas une comédie. Dans ce film, il y a deux guerres — la deuxième guerre mondiale, et la guerre « de boutons » — des enfants. La guerre des enfants est le point focal de ce film, pas la deuxième guerre mondiale.
Nous ne voyons pas les horreurs de la deuxième guerre mondiale, mais nous voyons les mêmes thèmes, moins violente bien sûr, mais toujours là, dans la guerre des enfants. Il y a des moments aussi dans le film ou les enfants deviennent violents, et on voit comment les enfants peuvent être cruelles, mais il y a aussi une innocence dans leur comportement. Ils ne comprennent pas que leurs actions ont des conséquences.
Ce qui est drôle est d’entendre les mots « de guerre » qui sortent de la bouche d’un enfant. C’est l’incongruité — quelque chose que nous n’attendons pas. C’est un peu ridicule d’entendre le Petit Gibus, avec sa voix d’enfant, dire « La guerre est déclarée Monsieur ! » Parce que les mots comme ça ne sort presque jamais de la bouche d’un enfant- ce sont des mots qu’on entend souvent sur la radio, le télévision, les mots qui sort des bouches des présidents et des rois, pas des enfants.
Leur raison pour la déclaration de guerre est aussi un peu incongrue. Ils ont échangé les injures, mais c’est tout. Cela ne mérite pas une guerre. Leur façon de gagner une victoire est aussi un peu absurde — ils volent les boutons de leurs « prisonniers » et les gardent dans un pot. L’incongruité est amusante, mais la violence est réelle et inquiétante. Nous sommes, pour le bien ou le mal, habitué a voir les adultes qui se battent, mais c’est choquant de voir les enfants qui se battent avec la même animosité et cruauté que les adultes.
Il faut penser, d'où ont-ils appris ces mots, cette façon de se conduire ? Ils ont vu cela dans le comportement des adultes. Il y a un moment où la milice arrête une famille juive, et tous les enfants les regardent. Et plus tard, quand les enfants fouettent Becaillé, ce sont les mêmes actions.
C’est toujours plus facile de parler de quelque chose de très sérieux quand nous pouvons rire. Le film La nouvelle guerre des boutons nous fait rire parce que c’est les enfants qui disent les mots de guerre, mais nous force à aussi penser.
La nouvelle guerre des boutons est un film de Christophe Barratier, réalisé en 2011. Il est basé sur le livre La guerre des boutons, écrit par Louis Pergaud en 1912. Les évènements du film se déroulent au milieu de la deuxième guerre mondiale.
Ce film ne se déroule pas dans un milieu très affecté par la guerre (la zone libre). Il n’y a pas de Nazis par tout, il n’y a pas de grandes batailles (entre adultes), il y a seulement les faits de vie pendant la guerre. On voit la guerre quand il y a la milice, qui, à un moment, arrête une famille juive. Il y a les pères des enfants, qui sont en Allemagne comme prisonniers de guerre ou au STO- les Français envoyé en Allemagne pour travailler pendant la guerre. Et il y a Violette (Miriam), une fille juive qui se cache avec une amie de sa mère.
Ce film n’est pas un film comique. Il y a des moments où nous rions de soulagement ou parce que c’est ridicule/incongru, mais dans l‘ensemble, ce n’est pas une comédie. Dans ce film, il y a deux guerres — la deuxième guerre mondiale, et la guerre « de boutons » — des enfants. La guerre des enfants est le point focal de ce film, pas la deuxième guerre mondiale.
Nous ne voyons pas les horreurs de la deuxième guerre mondiale, mais nous voyons les mêmes thèmes, moins violente bien sûr, mais toujours là, dans la guerre des enfants. Il y a des moments aussi dans le film ou les enfants deviennent violents, et on voit comment les enfants peuvent être cruelles, mais il y a aussi une innocence dans leur comportement. Ils ne comprennent pas que leurs actions ont des conséquences.
Ce qui est drôle est d’entendre les mots « de guerre » qui sortent de la bouche d’un enfant. C’est l’incongruité — quelque chose que nous n’attendons pas. C’est un peu ridicule d’entendre le Petit Gibus, avec sa voix d’enfant, dire « La guerre est déclarée Monsieur ! » Parce que les mots comme ça ne sort presque jamais de la bouche d’un enfant- ce sont des mots qu’on entend souvent sur la radio, le télévision, les mots qui sort des bouches des présidents et des rois, pas des enfants.
Leur raison pour la déclaration de guerre est aussi un peu incongrue. Ils ont échangé les injures, mais c’est tout. Cela ne mérite pas une guerre. Leur façon de gagner une victoire est aussi un peu absurde — ils volent les boutons de leurs « prisonniers » et les gardent dans un pot. L’incongruité est amusante, mais la violence est réelle et inquiétante. Nous sommes, pour le bien ou le mal, habitué a voir les adultes qui se battent, mais c’est choquant de voir les enfants qui se battent avec la même animosité et cruauté que les adultes.
Il faut penser, d'où ont-ils appris ces mots, cette façon de se conduire ? Ils ont vu cela dans le comportement des adultes. Il y a un moment où la milice arrête une famille juive, et tous les enfants les regardent. Et plus tard, quand les enfants fouettent Becaillé, ce sont les mêmes actions.
C’est toujours plus facile de parler de quelque chose de très sérieux quand nous pouvons rire. Le film La nouvelle guerre des boutons nous fait rire parce que c’est les enfants qui disent les mots de guerre, mais nous force à aussi penser.
Creator
Barratier, Christophe
Source
La guerre des boutons
Publisher
UniFrance
Date
2011
Contributor
Jean Texier, Guillaume Canet, Laetitia Casta
URL
https://www.youtube.com/watch?v=ZPWRuU-Mi6E
Citation
Barratier, Christophe, “La nouvelle guerre des boutons,” French contemporaine et humour (1939-2016), accessed June 19, 2025, https://frenchhumor.fren.sites.carleton.edu/items/show/12.
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