La critique de la violence de Mai 68
Title
La critique de la violence de Mai 68
Description
Mai 1968 marque une grande rupture dans la société française avec le mouvement des étudiants de Nanterre qui ont été rejoints par ceux de la Sorbonne. Les étudiants ont mis des barricades dans le Quartier Latin et la police a répondu avec la force. Le mouvement a élargi, incorporant les ouvriers et tous les secteurs économiques. Ces grèves ont paralysé le gouvernement français et se sont terminés avec quelques réformes sociales et avec la fin du régime de Charles de Gaulle, qui était au pouvoir depuis 1958 et qui a été élu président de la République française en 1962. Les humoristes faisaient partie de manifestations étudiantes et ils ont formé des journaux qui ont catalysé ce mouvement. Un de ses journaux était L’enragé, qui a été publié chaque mois pendant 1968 et qui a inclus les dessins d’hommes -- Siné, Cabu et Wolinski -- qui deviendraient très connus plus tard avec leur travail dans Charlie Hebdo. Dans un numéro de L’enragé, Siné a dessiné une caricature contre le mauvais traitement des étudiants par la police. Avec les éléments artistiques et comiques, ce dessin soutient les manifestations et dénonce la réaction violente du pouvoir politique.
L’image montre la violence de la police dans un style simple. Il y a trois policiers avec des bâtons : un à gauche et deux à droite. Ces policiers sont probablement des CRS, ou compagnies républicaines de sécurité, un corps de la police nationale française qui a été fondé par Charles de Gaulle en 1944 et qui intervient dans les manifestations pour protéger le public. Ceux à droite tiennent un homme agenouillé avec le sang coulant de sa tête. Il est important de noter que la seule couleur dans le dessin est le rouge du sang ; cette couleur attire l’attention, mettant l’accent sur les actes violents des CRS. Les trois policiers ont des visages contents, leurs lèvres presque crispées dans un sourire. Leurs expressions s’opposent avec leurs bâtons et leurs actions contre l’homme agenouillé. Cette différence rend la violence frappante et visible. Pour sa part, l’homme agenouillé – qui peut être interprété comme étudiant – fait une grimace et tire la langue. Les quatre personnages sont illustrés avec des lignes nettes et incurvées et les proportions fausses et donnent une apparence enfantine au dessin. Sous l’image, une conversation entre les policiers est écrite : « Il était armé ? /oui, chef…D’un diplôme ! » Le texte apparaît dans une police enfantine et légère, soulignant que cette conversation est une blague d’incongruité.
En plus de montrer les actions des CRS, cette caricature critique la police et le gouvernement français. Le dessin transmet la grossièreté en dépeignent l’étudiant sans armes et la police avec des bâtons qui ont blessé l’étudiant. L’étudiant n’est pas dangereux parce qu’il a seulement « un diplôme », selon le texte en dessous de l’image. Donc, en général, les étudiants semblent être des victimes irréprochables. Puisque les policiers font partis des CRS, cette caricature pourrait être aussi une critique de Charles de Gaulle – ou du gouvernement français en général – parce que de Gaulle a fondé les CRS. Le CRS a aussi probablement reçu ses ordres du gouvernement. Cela implique que le gouvernement est coupable du traitement violent des étudiants pendant mai 68. Il est clair que cette caricature est une critique du gouvernement parce qu’elle a apparu dans un journal étudiant qui croyaient aux idées libertaires et extrême gauche du mouvement. En d’autres mots, L’engagé soutient les protestataires et veut propager leurs idées.
Pour faire de la caricature un outil pour montrer et critiquer l’obscénité des actions du gouvernement pendant les manifestations, Siné utilise l’humour. Cette caricature se sert d’une incongruité entre les actions de la police et le fait que l’étudiant n’est pas armé. En d’autres termes, la violence de la police ne correspond pas à la compréhension que l’étudiant n’est pas dangereux. De même, la conversation en dessous du texte souligne la même incongruité : le chef des policiers trouve une scène où les policiers tiennent un étudiant blessé. Donc, le chef pense que l’étudiant a fait quelque chose contre la loi. Pourtant, la conversation révèle que l’étudiant est tout à fait sans blâme. Les points de suspension et le point d’interrogation dans la réponse au chef donnent un ton indignant à la phrase, éclairant son absurdité. La caricature présente une autre incongruité : les sourires des policiers dans une scène sérieuse. Ses sourires indiquent que les policiers sont sourds à la situation devant eux. En général, cette image se moque de la police. Pour les lecteurs de L’enragé, cette moquerie serait comique parce qu’ils ne soutiennent pas les actions de la police. Bien que cette caricature aborde un sujet sérieux, son humour est efficace parce qu’il est une façon simple de souligner une idée complexe – l’incongruité ou l’ironie dans les actions complices et violentes de la police.
Dans cette caricature, Siné montre la violence de la police contre les étudiants pendant les manifestations de Mai 68 en utilisant les éléments artistiques et comiques. Avec ce dessin, on peut voir la perspective des étudiants sur la police. L’image montre aussi comment l’humour fonctionne dans une représentation sérieuse et politique. Enfin, cette caricature amène à la question : y a-t-il situations où l’humour n’est pas approprié ?
L’image montre la violence de la police dans un style simple. Il y a trois policiers avec des bâtons : un à gauche et deux à droite. Ces policiers sont probablement des CRS, ou compagnies républicaines de sécurité, un corps de la police nationale française qui a été fondé par Charles de Gaulle en 1944 et qui intervient dans les manifestations pour protéger le public. Ceux à droite tiennent un homme agenouillé avec le sang coulant de sa tête. Il est important de noter que la seule couleur dans le dessin est le rouge du sang ; cette couleur attire l’attention, mettant l’accent sur les actes violents des CRS. Les trois policiers ont des visages contents, leurs lèvres presque crispées dans un sourire. Leurs expressions s’opposent avec leurs bâtons et leurs actions contre l’homme agenouillé. Cette différence rend la violence frappante et visible. Pour sa part, l’homme agenouillé – qui peut être interprété comme étudiant – fait une grimace et tire la langue. Les quatre personnages sont illustrés avec des lignes nettes et incurvées et les proportions fausses et donnent une apparence enfantine au dessin. Sous l’image, une conversation entre les policiers est écrite : « Il était armé ? /oui, chef…D’un diplôme ! » Le texte apparaît dans une police enfantine et légère, soulignant que cette conversation est une blague d’incongruité.
En plus de montrer les actions des CRS, cette caricature critique la police et le gouvernement français. Le dessin transmet la grossièreté en dépeignent l’étudiant sans armes et la police avec des bâtons qui ont blessé l’étudiant. L’étudiant n’est pas dangereux parce qu’il a seulement « un diplôme », selon le texte en dessous de l’image. Donc, en général, les étudiants semblent être des victimes irréprochables. Puisque les policiers font partis des CRS, cette caricature pourrait être aussi une critique de Charles de Gaulle – ou du gouvernement français en général – parce que de Gaulle a fondé les CRS. Le CRS a aussi probablement reçu ses ordres du gouvernement. Cela implique que le gouvernement est coupable du traitement violent des étudiants pendant mai 68. Il est clair que cette caricature est une critique du gouvernement parce qu’elle a apparu dans un journal étudiant qui croyaient aux idées libertaires et extrême gauche du mouvement. En d’autres mots, L’engagé soutient les protestataires et veut propager leurs idées.
Pour faire de la caricature un outil pour montrer et critiquer l’obscénité des actions du gouvernement pendant les manifestations, Siné utilise l’humour. Cette caricature se sert d’une incongruité entre les actions de la police et le fait que l’étudiant n’est pas armé. En d’autres termes, la violence de la police ne correspond pas à la compréhension que l’étudiant n’est pas dangereux. De même, la conversation en dessous du texte souligne la même incongruité : le chef des policiers trouve une scène où les policiers tiennent un étudiant blessé. Donc, le chef pense que l’étudiant a fait quelque chose contre la loi. Pourtant, la conversation révèle que l’étudiant est tout à fait sans blâme. Les points de suspension et le point d’interrogation dans la réponse au chef donnent un ton indignant à la phrase, éclairant son absurdité. La caricature présente une autre incongruité : les sourires des policiers dans une scène sérieuse. Ses sourires indiquent que les policiers sont sourds à la situation devant eux. En général, cette image se moque de la police. Pour les lecteurs de L’enragé, cette moquerie serait comique parce qu’ils ne soutiennent pas les actions de la police. Bien que cette caricature aborde un sujet sérieux, son humour est efficace parce qu’il est une façon simple de souligner une idée complexe – l’incongruité ou l’ironie dans les actions complices et violentes de la police.
Dans cette caricature, Siné montre la violence de la police contre les étudiants pendant les manifestations de Mai 68 en utilisant les éléments artistiques et comiques. Avec ce dessin, on peut voir la perspective des étudiants sur la police. L’image montre aussi comment l’humour fonctionne dans une représentation sérieuse et politique. Enfin, cette caricature amène à la question : y a-t-il situations où l’humour n’est pas approprié ?
Creator
Siné
Source
L'enragé
Publisher
L'enragé
Date
1968
Collection
Citation
Siné, “La critique de la violence de Mai 68,” French contemporaine et humour (1939-2016), accessed April 30, 2025, https://frenchhumor.fren.sites.carleton.edu/items/show/28.
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